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La pêche commence.
Mon premier lancé n’est pas une merveille du genre, mais je retrouve mes sensations après quelques mouvements de fouet.
Il y a longtemps que je ne pêche plus en noyée ou en nymphe, préférant d’avantage la sèche à vue, mais le geste ample retrouve vite la cadence.
Je fouette haut pour obtenir un « plocage » à 15 mètres de la barque pour que la mouche traverse rapidement la surface.
Inutile de chercher loin puisque nous sommes au milieu du lac et je n’ai pas le syndrome de la double traction permanente.
Les poissons sont dans l’eau pas dans les airs !
Pas évident de pêcher à la mouche, assis, c’est vraiment déconcertant..
Philippe me prévient « c’est souvent au dernier moment, quand tu récupères ta soie pour relancer, lorsque la mouche remonte du fond vers la surface, que la truite se saisit de ta mouche. Si ta soie n’est pas tendue le poisson est perdu ! »
C’est juste à ce moment qu’une truite se pend sur la « Bristol Olive » par une tension brusque de ma soie… mon bras se lève…le poignet est ferme, la truite est prise… ne pas relâcher et ne pas donner du mou… la bagarre est courte mais rageuse… quelle fougue ces truites de lac…elle se rend à l’épuisette…vaincue.
Philippe mémorise cet instant avec son appareil photo « étanche » et le poisson retourne à l’eau.
Coup double
Nous poursuivons notre partie de pêche en devisant sur l’engouement de la pêche à la mouche, sur les truites, les vraies, les fausses etc…
J’’emmêle parfois mon bas de ligne, handicapé par ce train de trois mouches pas si facile à manœuvrer.
Philippe connaît parfaitement le plan d’eau et il change la position de la barque suivant les veines, nous dérivons du centre vers la berge, emportés par le courant, poussés ou ralentis par le vent.
Alors que nous nous apprêtons à une nouvelle manœuvre pour revenir vers le large j’ai une nouvelle touche. La truite se bat avec violence (incroyables ces arcs de pleine eau) et la soie de Philippe se tend au même moment.
Coup double ! |